Une Nuit avec … Le Mélo-Mystérieux !

Publié le par Mademoiselle Liloue

Bien décidée à me sortir de la tête un mec-obsession (une fois n’est pas coutume), je me décide, à  passer à la vitesse supérieure avec un contact du net.  Allons-y passons de "salut, bla bla bla" à PCI (Plan Cul Irrégulier). Après tout, il a l’air sexy et à priori pas chiant alors go ! Je me lance !

J'échange depuis quelques semaines des mails et sms très chauds avec le Mélo-Mystérieux (que je nommerai MM ; sans rapport avec les bonbons, qui eux, en ont dans la cacahuète !) sans rien de bien sérieux. Il me promet le 7ème ciel, l'incandescence des corps, une partie de jambes en l'air bestiale et démoniaque ! (ben voyons !)

Le matin de notre rendez-vous arrangé, je reçois un sms de MM qui pense "à sa chérie". Là, je m’arrête quelques secondes et prends du recul : Pourquoi, dans ces circonstances, les hommes ressentent le besoin de saupoudrer le tout de mots doux logiquement destinés à l’élue de leur cœur ? Qu’on parle de sexe, ça va de soi ! Qu’on évoque des sentiments tendres, euh … merci mais c’est pour… ?! Objectivement, ça fait un moment que j’ai compris que Disney nous mentait !

Plus que quelques heures avant de rencontrer mon amant qui a tant promis. Je suis partagée entre l’impatience et le trac de l’inconnu. Il n'est pas trop tard pour annuler, finalement je ne lui dois rien … Non, non, non ça serait trop bête ! On prend un air assuré et c'est partiiiiiii !

Une fois devant lui, je ressens une légère déception. Je ne trouve pas vraiment de similitudes frappantes avec ce qui m'a plu sur les photos, me demandant même si Mossieur MM ne serait pas copain-copain avec Photoshop. Mais bon, allez, je suis belle joueuse, je tente !

Il est grand, vraiment grand, et je me prends à rêvasser qu'il en sera de même pour toute son anatomie... (évidemment comment savoir que je serai bientôt déconfite... comme son anatomie !). Maigrichon et sapé comme s’il avait fait une culbute dans le dressing d’un copain. Il use de sa voix suave et ne mégote pas sur le sent-bon. Mon esprit s’égare à imaginer une chevauchée sauvage et sensuelle, mon pouls s’accélère ! Il me la joue romantico-mystérieux. Bon évidemment, ça marche encore un peu... Hé Ho ! On redescend sur terre fissa là !

Une fois à l'abri des regards, je dégrise d’un coup  : pas de vraie séduction, il me considère déjà comme acquise et je passe d’un coup de "proie sexy" à "fait pas ta sucrée et enlève ta culotte !". Je suis euh… de moins en moins charmée…

MM s’approche tel un fauve (ou pas) en me dévorant des yeux. Il me sort des phrases toutes faites qui semblent elles aussi empruntées. Quelques préliminaires plus tard, vient le moment délicat et tant attendu : la pénétration !

Ouiiiiii … euh non en fait ! Au bout d’1min30 (soit à peu près le temps que met mon vernis à sécher) MM s’écroule sur le lit, même pas défait, dans un râle guttural alors que je n’étais moi-même qu’à mi-chemin du ciel - et encore, je suis clairement indulgente ! Alors là, j’avoue, je reste silencieuse. Lui aussi cela dit… Je le regarde, avec mon meilleur regard de braise (merci ma palette Givenchy) prête à remettre ça …. Mais il dort ! Adieu passion, embrasement et feu d’artifice et bonjour à toi petit pétard foireux de la Foir’Fouille !

La séparation le lendemain ne me laisse clairement pas un gout de reviens-y (pas comme la vodka). Je relativise vite et me dis que les rencontres virtuelles sont un peu comme le poker : beaucoup de bluff !

De retour à la maison, je classe mentalement MM de PCI à PCF (non pas Besancenot mais Plan Cul Foireux).

Alors ciao le naze et au suivant !

 

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Publié dans Un zeste de décence !

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